
La Résistance
par l'art et la littérature

Boris Taslitzky
Boris Taslitzky est né en 1911 de parents Russes, à Paris. Ses parents ont fui la Russie
et sont allés à Paris à cause de l’échec de la révolution de 1905. Son père, ingénieur, est tué
pendant la première guerre mondiale, en combattant au côté de la France, et, sa mère, étant
juive, est arrêtée puis assassinée par les nazis au camp d’Auschwitz pendant la seconde
guerre mondiale. Vers ses 15 ans, Boris Taslitzky commence une carrière de peintre en
fréquentant les académies de Montparnasse, puis, en 1928, l’Ecole Nationale des Beaux-arts
de Paris.
En 1933, il entre dans l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaire (A.E.A.R)
et devient le secrétaire général de la section des Peintres et Sculpteurs. En 1935, il adhère au
Parti communiste Français par l'intermédiaire du Front national de lutte pour la libération et
l'indépendance de la France.
Boris Taslitzky est mobilsé, mais, en juin 1940, il est fait prisonnier et réussit à
s'échapper en août de la même année. Il s’engage alors dans la résistance. Il est arrêté à cause
de ses dessins engagés en novembre 1941, et condamné à deux ans de prison. Il est transféré
dans différentes prisons de Vichy, à la centrale de Riom, ou encore dans un camp
d'internement français, dans le Tarn.
Le 31 juillet 1944, Boris Taslitzky est déporté en Allemagne, à Buchenwald.
Il peint près de 200 croquis et dessins et 5 aquarelles qui témoignent de sa captivité dans les
camps. Il décrit les camps comme l'enfer dans une de ses phrases: « Si je vais en enfer, j'y
ferai des croquis. D'ailleurs, j'ai l'expérience, j'y suis déjà allé et j'y ai dessiné !... »
En 1997, Boris Taslitzky reçoit, au titre de la Résistance et de la déportation, les insignes de chevalier de la légion d'honneur. Il est nommé combattant de la résistance volontaire, et est médaillé de la déportation et de l'internement pour faits de résistance. Il décède le 9 décembre 2005.
