
La Résistance
par l'art et la littérature

Joseph Kessel est né en janvier 1898, en Argentine. Ses parents sont juifs et
russes. Joseph Kessel passe son enfance à Orenbourg, en Russie. Puis, de 1908 à
1914, il grandit à Nice et ensuite part à Paris, pour ses études.
En 1916, à ses 18ans, en pleine première guerre mondiale, il s’engage
volontairement en tant que brancardier et infirmier sur le front. L’année suivante,
il rejoint l’escadrille S.39 et fait environ 150 missions de reconnaissance, en
seulement 18 mois. Grâce à cela, il écrira, en 1923, son premier grand roman,
«L’Equipage».
En 1918, alors que l’armistice de la première guerre mondiale est à peine
déclarée, il part pour une nouvelle mission en Sibérie orientale. Quand il revient en
France, après quelques missions, il se fait décorer de la croix de guerre et de
médailles militaires.
En août 1920, son grand frère Lazare Kessel, se suicide en se tirant une balle dans
le cœur. C’est un peu pour fuir cette tragédie familiale, qu’il part en Irlande pour réaliser son premier grand reportage sur la rébellion de Sinn Fein à Dublin. Après l’Irlande, il part à Riga, en Lettonie, pour faire un reportage sur la Tcheka, la police secrète des bolcheviques.
Il écrit, à son retour à paris, «La Steppe rouge», sur la révolution bolchevique. Joseph Kessel commence donc, en 1923, une double carrière de grand reporter et d’écrivain.
En 1926, il part pour le Proche-Orient où il enquête sur les colonies juives. Il découvre Jaffa, Tel-Aviv, Jérusalem, puis continue à Beyrouth, Damas et dans le désert syrien. En octobre de la même année, il écrit un nouvel ouvrage nommé «Les Captifs». Cet ouvrage est dédié à sa femme Sandi qui est atteinte de la tuberculose depuis quelques années. Joseph Kessel obtient le Grand prix du Roman de l’Académie française, grâce à ce livre. Après cela, il continue ces reportages et, en 1929, fait un reportage de trois semaines sur l’épopée aérienne de l’Aéropostale au-dessus du Sahara.
En février 1930, il repart de France pour aller sur la piste de l’esclavage en Ethiopie, au Yémen et en Arabie Saoudite. Puis au printemps, son reportage est publié dans le quotidien «Le Matin» et cela fait un succès.
En mars 1932, il se rend en Allemagne, qui est en pleine crise économique et sociale, et explore Berlin et les quartiers populaires. Il a même assisté à une réunion d’Adolf Hitler, alors en pleine ascension. Il en ramène des reportages sur la réalité de l’Allemagne dans les années 30 et sur la menace nazie. Ses reportages ont été publiés dans le journal «Le Matin».
En avril 1933, il rencontre Franklin Roosevelt, aux Etats-Unis, pour un reportage sur le monde souterrain américain.
Joseph Kessel a aussi écrit une biographie de Jean Mermoz (Jean Mermoz était un grand aviateur) et en 1936, il a écrit «La passante du sans-souci», où il dénonce la menace nazie. Il a également écrit la «Tour du malheur», qui est un roman largement biographique.
En 1938, en pleine guerre civile, en Espagne, entre les Républicains et les franquistes, Joseph Kessel se rend en Espagne pour couvrir les combats dans les barricades républicaines. Il réussit à se rendre à Barcelone, Madrid et Valence. Lors de ce voyage, il manque de se faire tuer dans un attentat et retourne à Paris.
Ensuite, en septembre 1939, la Seconde Guerre Mondiale est déclarée entre la France et l’Allemagne. Joseph Kessel devient correspondant de guerre pour le journal «Paris-Soir» et rejoint le front, à Nancy. Il rallie rapidement la résistance et rencontre le général De Gaulle, à Londres. Joseph Kessel s’engage ensuite, depuis Londres, dans une escadrille et survole, la nuit, le territoire français pour venir en aide à l’armée de l’ombre. Mais, il marquera surtout les esprits grâce à sa plume au service de la Résistance.
Il a écrit, en 1943, le roman «L’Armée des ombres», qui parle du sacrifice et de l’engagement des combattants de la résistance. Dans la même année, il écrit avec son neveu, Maurice Druon, les paroles du Chant des Partisans.
A la libération, il écrit, pour la presse, des articles sur les grands procès des criminels nazis et repart en expédition pour faire de nouveaux reportages. Il écrit ensuite «La bataille du ciel», en 1947, puis «Terre de feu», en 1948, et fini les quatre volumes de la «Tour du malheur», en 1950.
Après avoir écrit plusieurs romans et reportages supplémentaires, il meurt en juillet 1979 d’une crise cardiaque, à Paris, dans son appartement.
Joseph Kessel
